Un texte de Saint Jérôme   Jérôme naît vers 347 à Stridon près de Trieste. Il suit des études à Rome. Attiré fortement par le christianisme, il se fait baptiser en 366 et choisit de se faire moine en Syrie, où il apprend l'hébreu et l'araméen.Il parfait sa formation dans les grandes capitales intellectuelles de l'Orient : Antioche, Constantinople, Alexandrie. De retour à Rome en 382, il devient secrétaire, conseiller et traducteur du Pape Damase. Il commence à réviser les textes latins des Evangiles, à recenser les auteurs et les œuvres de la littérature chrétienne. En traduisant et transmettant les écrits bibliques, Jérôme, docteur de l'Eglise, contribue au processus de construction du christianisme.En 385, il se retire au monastère de Béthléem pour consacrer tout son temps à ses chères études.Il commente saint Paul, l'Ecclésiaste, saint Matthieu et complète le travail entrepris de révision de la Bible latine à partir du grec. Son goût pour l'hébreu l'amène à travailler une nouvelle traduction de l'Ancien Testament conforme à l'authenticité de la langue originale.Il meurt vers 420.     La Parole, Sagesse cachée....   Il y a une sagesse de Dieu, mystérieuse, cachée, que, dès avant les siècles, Dieu nous a par avance destinée (1 Co 2, 7). Cette sagesse de Dieu, c'est le Christ: il est, lui, puissance de Dieu et sagesse de Dieu...Dans le Fils, en effet, se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance; lui-même, caché dans le mystère, a été destiné par avance, dès avant les siècles, prédestiné et préfiguré dans la Loi et les Prophètes. C'est pourquoi les prophètes portaient le nom de " voyants " : ils voyaient Celui que les autres ne voyaient pas. Abraham aussi a vu son jour, et il s'est réjoui. Pour Ézéchiel, les cieux étaient ouverts, alors que pour le peuple pécheur ils étaient bouchés. "Ouvre mes yeux, dit David, que je contemple les merveilles de ta loi" (Ps 118,18). En effet, la loi est spirituelle, et il faut, pour la comprendre, que soit écarté le voile et que soit contemplée la gloire de Dieu à visage découvert (cf. 2 Co 3, 14-18).Dans l'apocalypse, on montre un livre scellé de sept sceaux. Si tu le donnes à lire à un homme instruit, il te répondra : "Je ne saurais pas, puisqu'il est scellé". Combien d'hommes aujourd'hui, qui se prétendent instruits, tiennent en mains un Livre scellé ! Et ils sont incapables de l'ouvrir, tant que ne l'a pas décacheté Celui qui tient la clef de David : "s'il ouvre, nul ne fermera, et s'il ferme, nul n'ouvrira" (Ap 3, 7). Comprends donc que tu ne peux pas t'engager dans les Saintes Écritures sans avoir un guide qui te montre le chemin.   SAINT JÉRÔME - IV°- V° S (340-420) " Lettres 53 à St Paulin, évêque de Nole "