SAINT CÉSAIRE D'ARLES
Sa
jeunesse
Né près
de Chalon-sur-Saône vers 470, il est de parents
chrétiens et probablement gallo-romains. Césaire
est reçu comme clerc, à l'âge dix-huit
ans puis devient moine au monastère de Lérins
à l'âge de 20 ans.
De
santé fragile, il est obligé de sortir de
Lérins et s'établit à Arles,
où l'évêque Eone l'ordonne diacre, puis
prêtre en 499. Il lui confie alors la direction d'un
monastère situé en face de la cité.
C'est dans ces circonstances qu'il rédige la
“Regula ad monachos”.
Évêque
d'Arles
En 501 ou 502 ou 503, il devient
évêque d'Arles, mais continue sa vie monacale et
exige que le clergé soit exemplaire. Suspect aux rois ariens
wisigoths (Alaric II jusqu'en 507) et ostrogoths (Théodoric
et ses successeurs), il doit se justifier à Bordeaux en 505
et à Ravenne en 513, mais gagne à deux reprises
la confiance du roi. Nommé vicaire du
Siège apostolique pour la Gaule et l'Espagne en 514, il
convoque et préside plusieurs conciles
provinciaux: celui d'Arles en 524, de Carpentras en 527, de Vaison en
529 et le deuxième concile d'Orange en 529, sans doute le
plus important, qui condamne le semi-pélagianisme et donne
une formulation théologique de la grâce telle
qu'elle avait été prônée par
Augustin, contre ceux qui, comme Jean Cassien, donnaient un
rôle plus important au libre arbitre. Les conciles de Valence
(en 530), d'Orléans (en 533, 538 et 541) auxquels il
n'assiste pas, et celui de Clermont (en 535), où il se rend,
adoptent ses idées.
Il fonde en 513 le
premier monastère de femmes en pays gaulois,
rédigeant des Règles qui sont une
synthèse des traditions égyptiennes et
augustiniennes . Ce monastère sera
transféré à l'intérieur des
murs d'Arles en 524 et appelé monastère
Saint-Jean. Il rédige pour ce monastère la
“Regula ad virgines”, qui sera par la suite
adoptée entre autres par sainte Radegonde pour son
monastère de Poitiers. Il fut un très
grand évêque, un de ceux qui, au début
d'une époque de barbarie, donnèrent à
l'Église des Gaules une doctrine, une
prédication, une discipline et une culture.
Après
l'annexion de la Provence par les Francs en 536, les relations entre
l'archevêque et la royauté chrétienne
deviennent très chaleureuses. Les Archevêques
d'Arles deviennent d'importants propriétaires terriens de la
région. Il meurt après 40
années d'épiscopat, le 27 août 542.
Oeuvres
principales
Il composa des sermons
simples que les prêtres devaient lire aux fêtes
pour l’enseignement du peuple. Ces
homélies et sermons, au nombre de 238, sont fortement
inspirés par la théologie d'Augustin. Ses
sermons, très concrets, nous renseignent sur la vie
quotidienne des arlésiens du début du VIe
siècle; on y voit en particulier que les pratiques
païennes sont encore très vivaces.
Il
prépara le texte des canons de six conciles provinciaux. On
lui doit également des traités dogmatiques,
notamment le “De mysterio Sanctae Trinitatis”
contre les ariens et les pélagiens.
Il
écrivit deux règles monastiques: pour les
moniales “Regula ad virgines” et pour les moines
“Regula ad monachos”. Ce sont ses écrits
les mieux connus aujourd'hui.
(Texte
largement inspiré de Wikipedia)
Enrichir votre trésor
.
"
En
effet, comme vous venez de l'entendre, celui qui met les paroles de
Dieu au fond de son cœur ne pèche pas ; de
même, celui qui n'agit pas ainsi ne cesse pas de
pécher. En effet, les commerçants ne se
contentent pas de chercher à faire des
bénéfices sur une seule marchandise ; ils s'en
procurent un grand nombre pour augmenter leur fortune. Les cultivateurs
s'efforcent de semer différentes sortes de semences afin de
pouvoir se préparer une nourriture suffisante pour
eux-mêmes et les leurs. Combien plus, lorsqu'il s'agit de
bénéfices spirituels, ne devez-vous pas vous
contenter d'entendre lire la parole de Dieu à
l'église ; vous devez prolonger la lecture
sacrée dans vos maisons, au cours de vos repas ; et quand
les jours sont courts, y consacrer encore quelques heures de la nuit.
C'est ainsi que vous pourrez amasser un froment spirituel dans le
grenier de votre cœur et ranger dans le trésor de
vos âmes les perles précieuses des
Écritures; ainsi, au jour du jugement, lorsque nous
comparaîtrons devant le tribunal du Juge éternel,
selon la parole de l'Apôtre, nous serons trouvés
vêtus et non pas nus (2 Co 5, 3)
SAINT
CÉSAIRE D'ARLES - VI° S
"Sur
la méditation de la
Parole de Dieu 7,1"
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